La réhabilitation de l’Hôtel-Dieu a de nouveau divisé le conseil municipal de Blois, hier soir, en raison de la suppression envisagée de places de parking.

par | 24 Avr 2021 | Presse, Sur le terrain | 0 commentaires

NR du 20/04/2021

Même à distance, les échanges peuvent être vifs.

Organisée en visioconférence hier soir, la dernière séance du conseil municipal de Blois a notamment été marquée par de nouvelles dissensions concernant le projet de réhabilitation de l’Hôtel-Dieu, qui doit être libéré par les services de l’État d’ici la fin du mois de mai.
Pour rappel, il est prévu d’y construire 117 logements (du T1 au T4), un espace culturel dédié au peintre blésois Lorjou et un autre consacré à la danse.
La délibération d’hier soir concernait le lancement d’une enquête publique en vue de la désaffectation d’emprises situées à l’arrière de l’église Saint-Nicolas, destinées à être déclassées puis cédées au promoteur privé (la SNC Mérimée) en charge du projet.
« Comment l’expliquer aux commerçants ? »
Il a en effet été décidé de créer une empreinte paysagère à l’est du site de l’Hôtel-Dieu, à un endroit où il était prévu d’installer « une vingtaine de places » de stationnement, selon Jérôme Boujot, premier adjoint au maire, destinées à une partie des futurs habitants.
Ces places seront créées à d’autres endroits sur le site mais aussi en lieu et place du parking gratuit situé à l’arrière de l’église Saint-Nicolas. « Le point noir du projet c’est les pertes de place de stationnement pour les Blésois, a réagi Étienne Panchout, conseiller municipal d’opposition (Modem). Comment allez-vous l’expliquer aux commerçants ? »
« Ces places ne servent pas les commerces, a répondu le premier adjoint. Et il y a un certain nombre de voitures ventouses avec des personnes qui garent leur véhicule ici. »
Malik Benakcha (LR) a repris cet argument des places de stationnement en moins (une trentaine d’après lui) et a proposé d’exiger « auprès du promoteur la création d’un parking sous-terrain, qui permettrait de mieux végétaliser et de reconstituer l’ensemble des jardins de l’abbaye ».
Jérôme Boujot a précisé que le jardin de la cour d’honneur serait « entièrement végétalisé » et ouvert au public.
De son côté, Malik Benakcha a proposé un amendement modifiant la délibération et intégrant sa proposition de parking sous-terrain. Un amendement qui a été rejeté, après une courte suspension de séance, avec trois voix pour et trente-neuf voix contre. La délibération initiale a, elle, été adoptée avec trente-six votes pour, trois contre et quatre abstentions.
Quant au calendrier, le permis de construire est actuellement en cours d’instruction tandis que le lancement des travaux est prévu pour le premier trimestre 2022. Nul doute que le projet fera de nouveau parler de lui d’ici là.

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